Qu'on se le dise ! Dubai n'est pas le Qatar et Dubai n'est pas non plus Abu Dhabi. En revanche, tous les trois sont des Emirats, mais seuls Abu Dhabi et Dubai ainsi que Sharjah, Ajman, Umm al-Qaiwain, Ras al-Khaimah et Fujairah, font partie des Emirats Arabes Unis (EAU), au contraire du Qatar bien qu'il en fut question à la formation de la fédération étatique en 1971.
Les 7 Etats fédérés des EAU, situés dans le Golf persique et baignés par la Mer d'Arabie sont enclavés entre Oman et l'Arabie saoudite, et font face pour ainsi dire au Qatar. Alors non je ne suis pas (encore) allée au Qatar mais, profitant de mon séjour à Dubai, j'ai fait deux passages à Abu Dhabi, ville leader et capitale des EAU. La première fois pour assister à la RedBull Air Race, ensuite pour visiter la Grande Mosquée Sheikh Zayed. Deux rendez-vous de haut vol !
Ce que la Grande Mosquée est à Abu Dhabi...
Oui je l'avoue, j'ai fait une entorse au principe de découverte et d'aventure que suggère G. Keith Chesterton qui écrivait " le voyageur voit ce qu'il voit, le touriste voit ce qu'il est venu voir". Comme pour la Tour Eiffel à Paris, la Statue de la Liberté à New York, le Harbour Bridge ou l'Opéra House à Sydney, le David à Florence, la Sagrada Familia à Barcelone, la Burj Khalifa à Dubai, le Mont Saint-Michel en Bretagne... oups, non en Normandie... ( ;-) en fait le débat est toujours d'actualité Lire ici ), .... Bref, telle "une bonne touriste" qui se respecte, il me fallait éliminer de ma bucket-list, la Grande Mosquée d'Abu Dhabi! Et pourquoi pas ? Après tout, elle était à portée de main... Du moins, habitant pour ma part à Deira, à peine plus d'une heure de route nous séparait de cette réalisation considérée par certains comme la véritable 8ième merveille du Monde.
Nous sommes donc arrivés un peu avant midi, par l'entrée Nord. Certes ce n'est pas la meilleure heure pour les photos : le soleil est trop haut, les sujets sur ou sous-exposés à l'excès ; le blanc aveuglant des façades écrase les couleurs alentours et lisse les volumes de la mosquée. Et portant, quelle beauté ! Quelle oeuvre ! La bâtisse à l'architecture naturellement islamique qui fait penser aux contes des milles et une nuit, éblouissait par sa blancheur immaculée et ses dorures. Elle se dressait comme émergeant des grands bassins, véritables miroirs, qui bordent l'entrée Est...
... Un ouvrage de haut vol.
Pour pénétrer entre ses 4 minarets de plus de 100 mètres de haut et ses 85 coupoles, j'ai dû revêtir une abaya, cette robe "portée par dessus les autres vêtements" et conférant aux femmes musulmanes une élégance indiscutable au quotidien. Nul besoin de porter un hidjab, un voile, qui n'est ni le niqab, ni la burqa, tant que mes cheveux restaient couverts. (Lire ici pour en savoir plus sur le voile musulman et en finir avec les idées erronées). Il faut dire que mon pantalon n'était pas assez ample, ma tunique transparente et mes manches un peu courtes ... Même dans certaines églises catholiques, on m'aurait demandé de couvrir mes épaules et peut-être de rester dans le fond de la nef, au niveau du narthex. Quoi qu'il en soit, j'ai vécu cela comme un devoir de respect.
Une fois au sein de la Mosquée, l'émerveillement continue. Les motifs de fleurs et de végétaux, figuratifs ou stylisés, sont partout. A commencer par l'immense cour intérieure (que l'on ne pouvait parcourir qu'en bordure et sur une allée centrale délimitée), sur les piliers, sur les façades et sur les portes, mais aussi sur l'immense tapis de plus de 5500 m2 recomposé dans la salle de prières principale... A mi-parcours, il a fallu ôter nos chaussures... J'ai marché pieds nus sur ses étendues de marbre en provenance d'Asie et d'Italie, déambulé entre les 1000 colonnes incrustées de pierres semi-précieuses et de nacre. J'ai regardé en contre-plongée les lustres immenses de cristal accrochés aux dômes de plusieurs tonnes ; j'ai écouté attentivement un musulman expliqué, avec l'enthousiasme du partage, les heures et les postures de prières. On ne peut qu'être admiratif en pensant que des milliers d'âmes, de toutes origines, se sont penchées des heures et des années durant pour réaliser un tel ouvrage, à l'unisson. En définitive, même en arrivant là "touriste", on en repart forcément "voyageur". Cliquez ici pour plus de données techniques sur la Mosquée
Voltige et prestige à la Red Bull Air Race.
Soyons honnêtes ! Que l'on soit voyageur-découvreur... ou touriste, ça fait toujours plaisir d'être traité en "VIP" et c'est un peu ce qui nous attendait lorsque nous nous sommes rendus à la Red Bull Air Race au mois de Février, sur l'invitation des athlètes de la marque au taureau rouge, les Souls Flyers Vince et Fred.
"Sport mécanique le plus rapide et exaltant sur la planète", selon les organisateurs officiels, la Red Bull Air Race réunit pour ainsi dire "l'élite des pilotes", dans les catégories Masters et Challengers. C'est un condensé de prouesses mécaniques et aériennes alliant voltige, vitesse, pilotage extrême à basse altitude, et passage de portes (des pylônes gonflables). Les concurrents doivent impérativement respecter le circuit et courir contre la montre pour cumuler les points qui les mèneront vers la victoire.
Rendez-vous était donc donné. D'abord pour une visite guidée en accès privilégié aux hangars, avec la possibilité d'approcher les appareils en lice et les pilotes qui se prêtaient volontiers aux jeux de questions/réponses. Puis sur la très réputée Corniche Beach. Comme les plages de Bora Bora, l'île pilote dont la Polynésie française peut-être fière, La Corniche d'Abu Dhabi ( à l'instar d'autres plages de Dubai) obtient depuis des années le Pavillon bleu, gage de la qualité de l'eau, de la gestion de ses déchets et de sa propreté. Attablé à l'espace dédié aux FORBs (entendez Friends Of Red Bull), sous un des gazebos du très raffiné Asia de Cuba de l'hôtel St-Regis, nous étions aux premières loges pour profiter d'un spectacle à couper le souffle et d'un service hors-pair ! Fidèle à son image, lorsque Red Bull invite, la marque ne fait pas les choses à moitié. C'était divin!
Ce rendez-vous, programmée pour la 10ième fois à Abu Dhabi, ouvrait la saison des championnats du Monde 2017. Après San Diego en Avril, la prochaine étape est programmée en Juin au Japon.
Si, pour le plus grand plaisir des spectateurs, les Souls Flyers réalisaient des figures exclusives durant les intermèdes, Al Fursan, la patrouille des Emirats Arabes Unis, a clôturé notre journée ensoleillée et amicale en véritable feu d'artifice.
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