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Ma nuit à Barcelone...

Dernière mise à jour : 22 août 2020


Barcelone est indiscutablement une ville extraordinaire ! Je comprends un de mes amis, Lenny, qui ne jure que par ses barrios (quartiers) tous aussi caractéristiques qu'attractifs. De retour de Sardaigne dimanche dernier, je n'y ai fait qu'un passage éclair. Et pourtant je dois bien l'avouer, je suis littéralement tombée sous le charme... Ce fut comme si j'ouvrais les yeux pour la première fois sur la capitale catalane. Arrivés avec beaucoup de retard par ferry aux environs de 21 heures, passer une nuit à Barcelone avant de rentrer sur Empuriabrava à 2 heures de route au nord, s'est logiquement, et heureusement, imposé à nous.

La magie a commencé à opérer dès La casa de Antonio, où nous avions réservé une chambre la veille sur Booking.com. Cette maison d'hôtes située Gran via de les Corts Catalanes, dans un immeuble ancien au carrelage patiné et aux vitraux de style art nouveau abrite moins de 10 chambres doubles au style épuré rehaussé ici et là d'objets et mobilier d'inspiration scandinave et art déco. Tout est choisi avec goût... Même le set de café à capsules, incluant petits biscuits et sucre roux qui semblent faits maison. Le kit de toilette disposé dans la salle de bain au mur carrelé façon métro parisien est fourni par une enseigne new-yorkaise créée début 19°.

La jeune femme qui nous accueille est charmante ; notre retard ne la perturbe pas le moins du monde. « Le plus important est que vous soyez bien arrivés » renchérit-elle avec un grand sourire. Elle nous indique enthousiaste comment optimiser notre nuit barcelonaise et pour diner, nous suggère de rejoindre à pied le quartier El Born.

Plaisir des yeux...

Nous quittons donc notre hôtel, en prenant l'avenue à droite... L'Universitat de Barcelona est imposante et fait face à l'esplanade sur laquelle s'exercent quelques adeptes freestyle de skate et de BMX. La Rambla, où vendeurs de gadgets à la sauvette, promeneurs solitaires ou en couple et restaurateurs se côtoient, est très animée, fidèle à sa réputation. Plus loin, nous nous éloignons de la foule en prenant une ruelle à gauche. Après avoir traversé quelques rues jalonnées de galeries, de boutiques design et de mode, je suis saisie par l'architecture des Torres Romanes surplombant un marché éphémère à ciel ouvert. C'est en quelques sortes l'entrée de la Ciutat Vella (le quartier gothique). Nous empruntons alors career del Bisbe, le nez levé vers le ciel pour profiter des bâtisses de la ville, toutes aussi fascinantes les unes que les autres. Les notes de guitare et la voix mélancoliques qui nous parviennent sont de plus en plus perceptibles. Le soliste est là adossé à une façade caractéristique du Palau de la generalitat, offrant un concert intimiste à la dizaine de noctambules qui ont pris place face à lui, rue de la Pietat. Le pont contemporain d'inspiration gothique de la rue Bisbe à quelques pas est la pièce maîtresse de cette scène nocturne improvisée … Je ressens comme une magie sourde me saisir de l’intérieur. J'ai envie de m’engouffrer dans Barcelone comme dans un labyrinthe minéral et pavé qui n'aurait pas d'issue...



Plaisir du ventre...

C'est au Lonja de tapas de la rue Jaume I, en bordure du barrio gòtic et du barrio culturel El Born que nous nous arrêtons pour diner. La décoration est à la fois chaleureuse et moderne. Le noir ardoise domine et répond aux pans de mur de grandes pierres beiges. La lumière chaude et tamisée sous le plafond haut de type industriel nous invite à tester les vins espagnols et des mojitos revisités au kiwi et à la mangue. J'ai une pensée particulière pour mon amie Eva... Les tapas inventifs associent des saveurs originales inattendues pour gourmets gourmands. C'est un véritable feu d'artifices culinaire ! Outre les classiques patatas bravas dont les sauces piquante et à l'ail marquent déjà la différence, nous nous délectons d'un Camembert fregit amb salsa de fruits vermells - camembert frit au coulis de fruits rouges – et d'un foie gras a la plancha sauce mangue et poire sur lit de pain d'épice, agrémenté de pignons légèrement grillés. Je suis épatée par la finesse des Pebrots de Padró fregits amb sal maldon ( Poivrons verts semi-piquants au gros sel) qui se laissent avaler comme des friandises. Les goûts se marient à merveille et la créativité de la carte va jusque dans le moelleux au chocolat noir et sa tranche de pain grillée à l'huile d'olive et au sel...


Plus tard, c'est au balcon de notre chambre un peu avant une heure du matin, que nous finissons d'observer, éclairée d'une lumière topaze, la ville encore éveillée... Le lendemain, avant de repartir sur Empuriabrava, nous opterons pour une pause déjeuner au pied de la Sagrada familia qui, même en cette saison d'automne, ne désemplit pas.


Trop émerveillée par la ville, j'en ai même oublié de prendre suffisamment de photos... Un goût de trop peu s'est installé en moi. C'est sûr, je reviendrai...




Souvenirs d'étudiante...

La première fois que j'ai mis les pieds à Barcelone, c'était il y a 20 ans.

Alors étudiante à Montpellier, je décidai, par une belle fin d'après-midi à la plage, d'embarquer toute ma bande d'amis polynésiens dans mon désir (ou délire) soudain de faire une escapade nocturne dans la ville phare de Catalogne. Ne nous restait plus qu'à convaincre du projet le seul d'entre nous détenteur d'une voiture dans laquelle, encore couverts de sel et de sable, nous avons fini par nous entasser sans rechigner. Après une halte dans un supermarché à la sortie de Montpellier pour l'apéro (étudiants oblige, exemple à ne pas suivre ) et plusieurs heures de route guidés par les panneaux routiers (car à époque nous n'avions pas de GPS ni de smartphone!), nous arrivâmes aux alentours de minuit sur une Barceloneta animés de bars et de night-club que nous nous empressâmes d'arpenter un à un jusqu'à l'aube... Je me souviens du lever du soleil que nous avons observé ensuite en silence sur la plage ; puis du grand bar donnant sur un rond point au comptoir duquel nous avons englouti un grand café et un croissant avant de reprendre la route pour l'Hérault. La plupart d'entre nous avait encore cours en cette fin d'année scolaire. Mais en dépit de cette nuit d'étudiants mémorable, peut-être parce qu'à l'époque nos esprits en fête étaient bien embrumés, Barcelone n'avait pas particulièrement marqué mon esprit …

Bon à savoir : se garer à Barcelone


Si vous venez avec votre propre voiture à Barcelone, gardez-vous bien de la parquer le long d'un trottoir quand bien même vous y voyez d'autres voitures y stationner en enfilade... Vous pourrez en effet avoir la désagréable surprise de ne pas la retrouver. C'est qu'elle aura été remorquée par la « grua », la remorqueuse, jusque vers les fourrières réparties un peu partout dans la ville. Le système est bien huilé : à partir d'une certaine heure, il est interdit de se garer dans certaines rues et vous devenez un contrevenant dépouillé de son automobile malgré vous. C'est hélas ce qui nous est arrivé ! Ne reste plus qu'à appeler la police locale, indiquer le lieu où vous étiez garé et les données du véhicule afin d'obtenir l'adresse de récupération. Vous aurez à payer entre 50 et 170 euros en moyenne. Aussi, préférer les zones payantes marquées bleu ou vert et prenez un ticket selon la durée de stationnement estimée.

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